La Tribune de Lyon

C’est pas du Bergman

- PAR FRANÇOIS MAILHES

Un talent en or massif. Nicolaaaaa­as Cage

Dans les années 1980, on le présentait comme le meilleur acteur de sa génération. Mais des expérience­s limites comme la saga Benjamin Gates, sorte d’Indiana Jones dans les tréfonds, ou Hell rider, qui a dû faire baisser de moitié les abonnement­s à Moto journal, ont permis d’en rire. Seulement, Nicolas Cage prouve que si quelqu’un a le niveau pour se moquer de lui- même, c’est lui. Dans Un talent en or massif, où il interprète son propre rôle, il retrouve son talent et des cheveux. Au bout du rouleau, divorcé, méprisé par sa fille, à la tête d’une dette de 600 000 dollars d’hôtel, Nick Cage songe à raccrocher. Son agent lui propose un plan à un million de dollars : un milliardai­re espagnol le veut pour sa soirée d’anniversai­re

( la honte). Il accepte quand sa carte magnétique lui refuse l’accès de sa chambre, et tombe finalement en profonde amitié avec ce producteur d’huile d’olive qui lui propose de tourner un film. Seulement, la CIA le prévient : Javi ( Pedro Pascal, très à l’aise) est en réalité un baron de la drogue qui vient d’enlever la fille du président catalan pour prendre le contrôle de la région ( n’importe quoi). Comme il ne semble pas y avoir de police en Espagne ( re- n’importe quoi), Nick doit jouer à lui- même, à l’acteur de films d’action qu’il est, à un agent de la CIA, à un mafieux, et même à lui- même jeune. Vu comme cela, cela paraît nébuleux, mais en réalité, ce jeu de miroirs, très référencé, est malin et désopilant. Comme le rôle le plus court de l’histoire de Demi Moore ( cinq secondes), autre vaste sujet

De Tom Gormican. Genre : aux sommets de l’autodérisi­on. États- Unis. 1 h 48. Avec Nicolas Cage, Pedro Pascal, Tiffany Haddish…

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