À gauche, entre union et désaccords
a vie politique à gauche est un manège à sensations. Depuis l’union scellée autour de La France insoumise et le lancement de la Nupes, les formations politiques oscillent entre fidélité à l’union, retraits de raison et dissidences farouches. Dans le Rhône, après des débuts chaotiques, la Nupes tente ainsi de retrouver l’unité et d’en réaffirmer les symboles. L’une de ses figures nationales, l’Insoumis et gendre de Jean- Luc Mélenchon, Gabriel Amard, a ainsi pu s’afficher récemment avec le maire PS de Villeurbanne, Cédric Van Styvendael, et désamorcer une dissidence. En effet, la candidate Christiane Martineau, après réflexion et malgré le soutien de l’ancien maire Jean- Paul Bret, a choisi de se retirer.
LAu bout du bras de fer, il en est de même à Vénissieux, où la maire PCF Michèle Picard ne maintient pas sa candidature, au moins satisfaite du retrait de Taha Bouhafs après des soupçons d’agression sexuelle. Tant bien que mal, l’union fait donc son chemin… sauf du côté socialiste toutefois, où les opposants à l’accord, fédérés par Hélène Geoffroy et soutenus par le PRG, se présenteront dans au moins quatre circonscriptions, la 2e de Lyon avec Philippe Prieto, la 7e avec le premier adjoint de Vaulx- enVelin, Stéphane Gomez, ainsi que dans les 12e et 14e avec Lotfi Ben Khelifa. Même les socialistes ayant validé l’accord rechignent parfois : « On ne va pas aller faire campagne pour Laferrière ou Amard quand même » , tranche un élu. À gauche, Hubert JulienLaferrière ferait presque l’unanimité… contre lui. Le député sortant au parcours plus que varié, accusé de « nomadisme » politique pour avoir quitté le PS avant de se faire élire avec Emmanuel Macron en 2017, puis de rejoindre Génération Écologie et enfin d’obtenir l’investiture de la Nupes, doit même affronter une concurrence féroce dans la 2e circonscription de Lyon. Du PS hostile à l’union jusqu’à l’extrême gauche, trois candidatures dissidentes s’opposent à lui : le porte- parole de l’association antifa La Jeune Garde, Raphaël Arnault, un conseiller municipal PS soutenu par le PRG, Philippe Prieto, et un représentant de la gauche républicaine et sociale, Adrien Drioli.