Les Halles Paul- Bocuse menacées Sécurité. de fermeture sous deux mois
Relevant des
« dysfonctionnements importants » , l’État exige qu’un diagnostic de sécurité, déjà demandé en juin 2023, soit réalisé urgemment. Faute de quoi le site pourrait devoir fermer.
vis défavorable à la poursuite « A
de l’exploitation d’un établissement recevant du public – Halles Paul- Bocuse. » Voilà l’objet du courrier que la Préfecture du Rhône vient d’adresser, mardi 26 mars, au maire de Lyon, Grégory Doucet, menaçant l’emblématique site gastronomique d’une fermeture administrative imminente. Si la prise en compte d’impératifs de sécurité n’est pas effective sous deux mois, notamment sur la prévention incendie, les Halles devront tirer rideau. Un enjeu majeur pour le site qui appartient à la Ville, qui vient de fêter ses 50 ans et dont la concession sera renouvelée en 2025, et un coup de tonnerre pour ses 56 commerçants et un million de visiteurs annuels.
Selon la commission pour la sécurité contre les risques incendies, des manquements notables ont été pointés depuis près d’un an et jamais traités jusqu’alors, malgré les demandes préfectorales adressées en Mairie. « Des dysfonctionnements importants ont été identifiés » , relèvent les services de l’État dans ce courrier que nous avons pu consulter, « particulièrement en ce qui concerne l’évacuation des fumées produites par les cellules » . À la suite de ces constatations et d’un premier avis défavorable énoncé le 29 juin 2023, la Préfecture avait demandé à la Ville, propriétaire et gestionnaire des Halles Bocuse, de produire séance tenante un diagnostic de sécurité réalisé par un organisme agréé. Or, « à ce jour, le diagnostic n’a toujours pas été présenté » , alerte l’État. De même, il avait exigé la désignation Sd’un responsable sécurité sur le site pour faire respecter les mesures de prévention. Là encore, rien n’a été fait d’après l’autorité administrative. Aussi, la Préfecture exige désormais de la Mairie qu’elle prenne « les mesures nécessaires afin de faire régulariser en urgence la situation de cet établissement qui présente toujours un danger pour la sécurité du public accueilli » . L’État laisse un mois à la Ville pour désigner le M. Sécurité des Halles et deux mois pour réaliser un diagnostic en bonne et due forme. À défaut, « j’organiserai une visite de contrôle qui déterminera, le cas échéant, la fermeture de l’établissement » , prévient la préfète du Rhône.
La Ville de Lyon, elle, relativise et assure qu’aucune ombre de la sorte ne plane sur l’eldorado lyonnais de la gastronomie et que les demandes de l’État sont prises en considération. Selon l’entourage de Grégory Doucet, une fois ces griefs connus, « la Ville a missionné un bureau de contrôle pour établir un diagnostic précis, parce qu’elle ne transige pas avec la sécurité des usagers et des commerçants » . Pour autant, le maire de Lyon a cru bon devoir ouvrir un front et lancer un contre- feu, accusant l’État de négliger le dialogue avec la Ville et de vouloir ainsi « nuire au patrimoine » des Lyonnais. Reste, d’abord, la question de leur sécurité.