Le Grand salon de l’Hôtel du Département – Préfecture
Dans l’Hôtel du Département – Préfecture, le majestueux escalier d’honneur mène à un ensemble de salons d’apparat. Le plus impressionnant d’entre eux est le Grand salon.
mpressionnant, spectaculaire, grandiose… Les superlatifs pour décrire le Grand salon de l’Hôtel du Département – Préfecture ne manquent pas. Pièce inscrite au titre des monuments historiques en octobre 1981, elle réunit les salons nord et sud. Son style néo- baroque lui a valu d’être appelée autrefois « salon des fêtes de la préfecture » ou « salle de bal » . Pour y pénétrer, trois portes au- dessus desquelles on peut apercevoir trois bustes : celui de Marianne, celui de Jean- Baptiste Say ( économiste lyonnais) et celui de la poétesse lyonnaise, Louise Labé. Le Grand salon impressionne par son abondance d’ornements, de dorures et de moulures. Mais il est aussi grandiose de par ses dimensions : il mesure 14 mètres de large, 55 mètres de long et 14 mètres de haut. Il est illuminé par une lignée de lustres scintillants, pesant chacun une tonne, vissés à la charpente métallique du bâtiment. Les décors peints du salon sont tous l’oeuvre de Léon Comerre, peintre
Iacadémique français. Son immense peinture au plafond, Le Triomphe de Vénus, domine l’ensemble du salon. Le peintre a souhaité illustrer l’amour de la République pour la Nation : Vénus, déesse de l’amour, est assise dans son char et tient à la main une pomme qu’elle semble offrir aux visiteurs, et près d’elle, Cupidon dispose des flèches tricolores, reprenant les couleurs du drapeau français.
Clin d’oeil lyonnais. Léon Comerre a également réalisé deux peintures en forme de demi- cercles. La première, au- dessus de la porte du salon sud, s’intitule Le Triomphe de Lyon. La ville, au centre, apparaît en impératrice. À l’arrière- plan, on retrouve les lieux emblématiques de la capitale des Gaules : la cathédrale Saint- Jean pour la religion, l’Hôtel- Dieu pour la médecine, le palais de justice pour la loi et le droit, et enfin l’hôtel de ville pour l’institution républicaine. En face, l’autre peinture représente une allégorie du confluent du Rhône et de la Saône. Et autour, les murs sont recouverts de soieries restaurées en 1937 par la maison Tassinari & Chatel, témoin du savoir- faire lyonnais.