LES GITES DE FRANCE RESISTENT A LA DEFERLANTE DES PLATEFORMES "COLLABORATIVES"
Les Gîtes de France affichent un chiffre d'affaires en hausse de plus de 7% en 2015, malgré la concurrence de plateformes type Airbnb. La fédération espère réunir d'autres propriétaires de maisons et chambres d'hôte contre cette concurrence, notamment sur les sujets fiscaux. En France, l'hébergement touristique "collaboratif" est vieux d'au moins soixante ans. Les responsables des Gîtes de France ne manquent d'ailleurs aucune occasion de le rappeler. AnneCatherine Péchinot, la directrice de la fédération créée en 1955 la définit comme "le premier réseau de tourisme collaboratif de France". Face aux entreprises nouvellement arrivées sur ce marché, et en premier lieu Airbnb, le vieux réseau de logements saisonniers "chez l'habitant" ne compte pas rester les bras croisés.
CONTRE-LOBBYING
Sa contre-offensive commence dans le lobbying. Les responsables de l'association espèrent réunir d'autres propriétaires de meublés touristiques au sein d'un groupement professionnel qu'ils comptent lancer au mois de mai 2016. Le but étant bien sûr de défendre leurs intérêts. Mais de façon indépendante d'autres organisations, notamment de l'UNPLV (Union nationale pour la promotion de la location de vacances). Laquelle réunit pourtant aussi des organisation de propriétaires de meublés. Parmi ses membres: Abritel (filiale d'Homeaway), CléVacances ou encore... Airbnb. "Ces structures ne défendent pas nos valeurs", tempête Yannick Fassaert, président de la fédération des Gîtes de France depuis huit ans et agriculteur dans l'Aube lors d'une conférence organisée à Paris le 13 janvier.