La Tribune

AFFAIRE RENAULT: POURQUOI LE TEMPS JOUE CONTRE LA MARQUE...

- NABIL BOURASSI

Après avoir démenti les rumeurs de tricheries sur ses motorisati­ons diesel, Renault a réussi à éteindre une partie de l'incendie. Sa seule parole ne pourrait toutefois pas suffire à rassurer les consommate­urs et les investisse­urs, surtout si la Direction de la répression des fraudes (DGCCRF) ne diffuse aucune communicat­ion sur ses investigat­ions. Une rupture de la confiance pourrait sérieuseme­nt entacher la réputation du groupe engagé dans une ambitieuse stratégie de reconquête commercial­e... Le scénario noir craint par tous les constructe­urs automobile­s serait-il sur le point de s'accomplir ? Depuis l'éclatement de l'affaire Volkswagen en septembre dernier, le monde entier n'avait qu'une seule question en tête : le groupe allemand est-il le seul à mentir sur ses émissions de particules fines ? A l'époque, les constructe­urs se confondaie­nt en communiqué­s et effets d'annonces pour circonscri­re l'incendie à la seule maison Volkswagen. Les Français avaient d'ailleurs été parmi les premiers à dégainer, davantage concernés que d'autres en raison de leur appétence pour les motorisati­ons diesel. En moins de 48h, ils lançaient un communiqué à travers le Comité français des constructe­urs automobile­s pour déclarer n'être engagés dans aucune tricherie, et être prêts à jouer la transparen­ce en soumettant leurs modèles à des tests aléatoires en conditions réelles. L'enjeu était de ne pas jeter un nouvel opprobre sur le diesel, déjà malmené par les autorités et l'opinion publique.

PEUGEOT-CITROËN ENTRAÎNÉ DANS LE

SILLAGE DE RENAULT

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