AGROALIMENTAIRE: QUI SONT LES "CANCRES" ET LES "BONS ELEVES" DE LA NUTRITION?
Qui produit moins gras, moins sucré, moins salé? Qui propose le meilleur étiquetage, le marketing le moins agressif? Qui va plus loin que ses obligation légales, partout dans le monde? Qui se montre le plus transparent? L’ONG Access to Nutrition propose ses réponses, en attribuant bons et mauvais points aux géants de l’agroalimentaire. Interview avec sa directrice exécutive. Une poignée de multinationales nourrissent l'humanité. Cette place leur impose au moins une responsabilité: celle d'améliorer l'accès à une alimentation saine, partout dans le monde. Surout à une époque où "une personne sur trois" dans le monde est soit en surpoids soit mal-nourrie. Tel est, en substance, le message d'une ONG néerlandaise, Access to Nutrition, qui publie ce jeudi son deuxième "Indice d'accès à la nutrition", réalisé avec le cabinet d'audit spécialisé Sustainalitics. Il en ressort qu'elles ont encore d'énormes efforts à faire. A commencer par jouer le jeu de la transparence sur leurs pratiques. ( Voir classement en bas de page) Trois ans après une première mouture, les 22 plus grosses entreprises mondiale de l'agroalimentaire y sont "classées" en fonction de critères tels que la conception des produits, l'accessibilité des produits (prix, modes de distribution), le marketing "responsable", l'étiquetage, ou encore l'influence sur les choix de consommation. Un volet spécial concerne la nutrition infantile et la lutte contre le dénigrement systématique de l'allaitement que se permettraient certains des producteurs de lait infantile. Le rapport qui en est tiré sert d'outil pour des fonds d'investissement ayant signé la charte de cette association financée notamment par la Fondation Gates. Inge Kauer, directrice exécutive de l'association, détaille quelques-un de ses principaux enseignements.