BELGIQUE : LA QUESTION CATALANE MET EN DIFFICULTE LE GOUVERNEMENT
Avec la relance du processus indépendantiste catalan, les nationalistes flamands cherchent à faire rebondir la question de "l'émancipation flamande." Un piège pour l'actuel gouvernement. La question catalane vient s'inviter dans le débat intérieur belge. Ce week-end, les indépendantistes catalans sont parvenus à oublier leurs divergences pour former un gouvernement et relancer le processus de sécession avec l'Espagne. En Belgique, ces événements font réfléchir les politiciens flamands. L'idée qu'une région puisse se séparer d'un Etat constitué pour fonder un nouvel Etat constituerait effectivement un précédent qui ne peut qu'intéresser les nationalistes flamands.
LE DISCOURS TRADITIONNEL DE LA N-VA
La question commence à se poser au sein de la N-VA, le premier parti de Flandre (et de Belgique) qui fait actuellement partie de la coalition gouvernementale au niveau fédéral. Ce parti a fondé sa progression dans le nord du pays par un discours de séparation progressive de la Flandre de la Belgique. A la différence de l'extrême-droite représentée par le Vlaams Belang, la N-VA n'a pas défendu une indépendance immédiate, mais plutôt une solution « confédérale » permettant un transfert de compétences massif vers les entités régionales. Jusqu'au moment où, devenu inutile, l'Etat belge disparaîtrait de lui-même.