LES AGRESSIONS A COLOGNE BOULEVERSENT L'EUROPE
Les violences faites à des femmes à Cologne la nuit du Nouvel An résonnent encore à travers l’Europe. Elles laissent présager de plus en plus de ressentiment envers les migrants, et une érosion des derniers vestiges d’une rhétorique multiculturelle. Un article du réseau EurActiv. Les événements qui se sont déroulés en face de la gare de Cologne et dans d'autres villes le soir de la Saint-Sylvestre ne sont toujours pas parfaitement clairs, mais une chose est certaine : ils remettent en cause la politique d'ouverture de la chancelière allemande Angela Merkel vis-à-vis des réfugiés originaires de zones de conflit. Certains craignent aussi que les agressions du Nouvel An ne traduisent une nouvelle forme de terrorisme, et qu'elles aient été planifiées et organisées par des groupes terroristes du MoyenOrient, comme l'État islamique. En réalité, cela pourrait être l'attaque catastrophique que les services de renseignement allemands attendaient à Munich, fin 2015. Des extrémistes ont répondu à la violence par la violence en agressant des personnes d'apparence étrangère et organisé des chasses à l'homme en Allemagne. Le 11 janvier au soir, plus de 200 extrémistes de droite ont été arrêtés après des émeutes anti-immigrants dans la ville de Leipzig. Les autorités allemandes cherchent quant à elles des moyens de durcir la loi sur l'asile et de condamner les délits comme ceux du Nouvel An par des expulsions. Jusqu'à présent, l'expulsion était envisagée dans le cas de peine de prison de trois ans ou plus.