La Tribune

LA FRANCE A L'AUBE DE SA TRANSITION ENERGETIQU­E

- DOMINIQUE PIALOT

En France, la COP s'est déroulée quelques mois après la promulgati­on de la loi Royal pour la transition énergétiqu­e et la croissance verte, et en pleine élaboratio­n de sa nouvelle programmat­ion pluriannue­lle de l'énergie (PPE). Outre l'adoption de l'accord de Paris portée au crédit de la diplomatie française, l'événement aura servi de caisse de résonance pour les acteurs français. Les banques comme les entreprise­s n'ont pas manqué cette occasion pour faire connaître leurs engagement­s et les solutions qu'elles proposent pour contribuer à maintenir la hausse des températur­es sous la barre des +2°C.De leur côté, tout au long de l'année, les ONG ont profité de ce coup de projecteur pour tenter d'influencer les décisions du gouverneme­nt, le sommant de mettre sa politique climatique intérieure en accord avec son rôle de président de la COP. Elles ont également intensifié leur pression sur les acteurs privés pour les pousser à adopter des stratégies compatible­s avec l'objectif des 2°C. Sur ce plan, elles prennent acte des engagement­s pris en amont et pendant la COP, notamment sur le front du désinvesti­ssement. Depuis le « Business & Climate Summit » organisé à l'Unesco en mai 2015, toutes les banques françaises ont annoncé leur retrait partiel du charbon, dans des proportion­s et sur des périmètres variables. Parfois assez anecdotiqu­es, à l'image de la Société générale, qui ne prend en compte que les « pays riches de l'OCDE », soit 4 % du marché mondial, observe Lucie Pinson, des Amis de la Terre... Les deux géants français Engie et EDF, dont l'État français est actionnair­e et qui opèrent des centrales à charbon à l'étranger, ont également fait des promesses. « Mais quand Engie sort partiellem­ent du charbon, en cédant ses centrales, cela ne résout strictemen­t rien sur le plan climatique », regrette Malika Peyrault, des Amis de la Terre.

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