IRAN: "OPERATION SEDUCTION" POUR LES ENTREPRISES FRANCAISES
En visite officielle à Paris depuis mercredi, le président iranien, Hassan Rohani, multiplie les rencontres avec les acteurs du monde de l'entreprise. La France s'ouvre à un Iran "redevenu fréquentable" avec le désir de signer le maximum de contrats. Les déclarations avaient presque des allures de réconciliation amoureuse. D'un côté comme de l'autre. "La France et l'Iran se retrouvent, et je dis bien se retrouvent", insiste Manuel Valls, le Premier ministre, dans l'auditorium du Medef, qui organise les premières rencontres économiques franco-iraniennes. A ses côtés, Hassan Rohani, le président iranien, rappelle ô combien la France est un partenaire de qualité, et sa "fierté" de travailler de nouveau avec notre pays. Faisant fi de ces dernières années, il appelle à "oublier les rancoeurs", et se dit prêt à "tourner la page", assurant au passage "ne pas avoir d'inquiétude sur la collaboration avec la France" contrairement "à certains pays". Seul Mohsen Jalalpour, président de la Chambre d'Industrie et du Commerce iranien, s'est risqué à rappeler que les relations entre Paris et Téhéran étaient encore tumultueuses, il y a peu. Au siège du Medef, il n'est pas question de gâcher de telles retrouvailles. Pierre Gattaz, le patron des patrons, mène également une opération séduction. "Nous mesurons le caractère historique de votre visite", lance-t-il à un président iranien, de marbre face à ce concert de louanges. Qu'importe. Pour nombre d'entreprises hexagonales, l'Iran représente un eldorado. "Le dernier des marchés émergents", insistent commentateurs en tout genre. "Il est stratégique pour la France d'aller chercher la croissance là où elle se trouve", martèle Pierre Gattaz devant le gratin des patrons français.
LA COURSE AUX CONTRATS