BOLLORE EN DISCUSSION POUR AVALER BEIN SPORTS
D’après Libération, le chef de file de Vivendi envisage de racheter BeIn Sports France. Une telle opération lui permettrait de renforcer son portefeuille de droits sportifs. Et ce, alors que Canal+ s’affiche en perte de vitesse, et doit faire face à la concurrence de nouveaux acteurs des télécoms et de l’Internet. En novembre dernier, Altice, la maison-mère de Numericable-SFR, raflait les droits de la Premier League au nez et à la barbe de Canal+ pour 300 millions d'euros. La perte de cet actif stratégique en a surpris plus d'un. D'autant que Vincent Bolloré, le patron du mastodonte des médias Vivendi (propriétaire de Canal+), avait affirmé deux semaines avant « qu'il fallait avoir le courage d'investir quand cela allait mal » . Avant de juger « indispensable » de miser sur le sport pour préserver ses précieux abonnés... Pour de nombreux analystes, ce coup de tonnerre allait accélérer les grandes manoeuvres dans les télécoms et les médias. Ils ont, semble-t-il, vu juste : d'après Libération, qui cite une « source au fait du dossier » , « les discussions, entamées en décembre, ont repris mijanvier » . Surtout, Vincent Bolloré en a, semble-t-il, fait une vraie priorité. « On aimerait bien que ça aboutisse » , reconnaît une source chez Vivendi au quotidien de gauche, qui évoque « deux schémas d'alliance » . Dans le premier, Vivendi deviendrait le distributeur exclusif de BeIn Sports. Cela signifie que pour avoir accès aux contenus et matchs de foot de la chaîne qatarie, il faudra s'abonner aux offres de Canal+ ou de CanalSat. La deuxième option, elle, serait un rachat de BeIn Sports France par Vivendi, valorisé, selon plusieurs analystes, entre 400 et 600 millions d'euros.
DES DROITS À MOINDRE COÛT