LE BIG DATA VA-T-IL DETRONER LA GENOMIQUE ?
Le séquençage du génome a constitué une grande avancée dans la technique médicale. Le big data va-t-il le supplanter? Par Jacques Marceau, Président d'Aromates, Expert santé à la Fondation Concorde Depuis les temps les plus ancestraux, le médecin a toujours établi son diagnostic et ses prescriptions à partir des informations que pouvait lui fournir le malade, complétées par son examen clinique. Ces informations étaient alors limitées aux sens du médecin, en particulier l'ouïe, la vision, le toucher et même l'odorat dont Hippocrate recommandait l'usage. Sans oublier l'intuition.
L'APPARITION DE LA GÉNOMIQUE
C'est à partir du XXème siècle et à la faveur du progrès technologique, que le nombre et les sources d'informations se sont diversifiées et que l'information du médecin s'est considérablement enrichie notamment grâce aux progrès de la biologie et de l'imagerie médicale. Puis, et plus récemment, de la génomique. C'est ainsi que, au fil du temps, le médecin dispose de données toujours plus nombreuses et précises pour l'aider dans son diagnostic et le guider dans sa prescription. Ces données, appelées « données de santé » sont utilisées dans un strict cadre médical, par des professionnels de santé et stockées dans des conditions rigoureuses de sécurité et de confidentialité. Mais ça, c'était avant.