LA ZONE EURO DEGAGE UN EXCEDENT COMMERCIAL RECORD
La balance des paiements courants (échange de biens et de services) a été excédentaire à hauteur de 314 milliards d'euros en 2015, selon la BCE. L'Allemagne y contribue largement Jamais la zone euro n'avait dégagé un tel excédent de sa balance des paiements courants (échange de biens et de services avec le reste du monde). En 2015, il a atteint 314 milliards d'euros, soit 3% du PIB de la zone euro. En 2014, l'excédent n'était "que" de 2,4% du PIB. "L'accroissement de l'excédent des transactions courantes s'explique essentiellement par une hausse de l'excédent sur les biens (de 251,5 milliards d'euros à 320,1 milliards)" explique la BCE. Plus concrètement, c'est l'Allemagne qui est largement à l'origine de cet excédent. Les exportations allemandes de biens hors zone euro ont atteint 761 milliards d'euros, en hausse de 5,6%, alors que les importations ont progressé moins vite (+3,5%), atteignant 521,5 milliards. D'où un excédent commercial allemand record de 239,5 milliards d'euros avec le reste du monde, hors zone euro. Au total -y compris les services- la balance courante allemande dégage un excédent proche de 8% du PIB!
SANCTIONS EUROPÉENNES
En théorie, au delà de 7% d'excédent, la commission européenne devrait sanctionner l'Allemagne pour déséquilibre. Mais aucune procédure n'a été ouverte...
Dans le cadre de la présentation d'un rapport conjoint de la Banque mondiale et du HautCommissaire des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR) “Le Bien-être des Réfugiés Syriens: Observations en Provenance de la Jordanie et du Liban” à Paris lundi 15 février, la Tribune s'est entretenue avec Farid Belhaj, directeur de la Banque mondiale pour la région Moyen-Orient Afrique du Nord. Presque cinq ans après le début du conflit en Syrie, plus de 4 millions de réfugiés ont été enregistrés au Mashreq selon le Haut Commissariat aux réfugiés. De leur côté, la Jordanie et le Liban accueillent plus de 1,6 million de réfugiés sur leurs territoires respectifs. Mais si aucune réponse n'est donnée, cette crise aura des conséquences économiques et politiques désastreuses pour cette région. Car, au delà de la réponse humanitaire, il est tout aussi urgent de se concentrer sur le développement, prévient la Banque mondiale. LA TRIBUNE - La communauté internationale se saisit de la question des réfugiés et de son impact. Pourtant, cela fait déjà plusieurs années que vous l'alertez sur le fait que le Liban et la Jordanie, en tant que pays limitrophes, subissent les conséquences directes du conflit en Syrie. Sans grand succès... FARID BELHAJ - Avec cette crise des réfugiés syriens qui commence à toucher l'Europe, le débat qui en découle, et le fait qu'on ne parvienne pas véritablement à trouver de solution, les gens prennent conscience de la situation. Cette réalité que découvrent les Européens est celle que vivent la Jordanie et le Liban depuis 3 ou 4 ans.