PETROLE: L'OPEP "TRES SATISFAITE" DE L'ETAT DU MARCHE, MAIS JUSQU'A QUAND ?
Les pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) ne sont pas parvenus à s'entendre sur un plafond de production, estimant que le marché est en cours de rééquilibrage. Pourtant, ce contexte de nouveau favorable au prix du brut pourrait ne pas durer. Explications. Personne n'était vraiment dupe. "On savait d'avance qu'il ne se passerait rien", résume Christopher Dembik, économiste chez Saxo Bank. Jeudi, les 13 membres de l'Opep réunis à Vienne pour leur réunion semestrielle, ont maintenu à l'identique leur niveau de production, satisfaits du rééquilibrage des dernières semaines. L'Opep a relevé que, depuis la dernière conférence de décembre 2015, les cours avaient grimpé de plus de 80% - "l'offre et la demande convergent" -, prouvant que "le marché est engagé dans un processus de rééquilibrage", ont martelé les membres du cartel. Après avoir atteint son niveau le plus bas depuis 12 ans en janvier, le prix du baril flirte désormais avec les 50 dollars. Selon toute vraisemblance, le virage haussier est donc amorcé, aidé par la baisse de la production de pétrole de schiste en Amérique du nord, et par une demande chinoise qui reste, in fine, assez vive. "La Chine profite d'un baril très bas pour ses réserves stratégiques de pétrole", détaille Christopher Dembik. A cela, il faut ajouter des facteurs court-termistes comme l'arrêt partiel de la production de pétrole de schiste en Alberta et les attaques d'installations offshore au Nigeria. Si leur impact sur la production mondiale est faible (environ 1 million de barils par jour en moins), ces éléments contribuent à envoyer un message positif aux marchés.