La Tribune

REALITE VIRTUELLE : LAVAL EN PISTE POUR LA LABELLISAT­ION FRENCH TECH

- FREDERIC THUAL

Pionniers dans le développem­ent de la réalité virtuelle et augmentée, les Lavallois rêvent d'intégrer l'écurie de la French Tech. Tous les milieux économique­s, politiques et universita­ires locaux sont derrière la candidatur­e d'une des plus petites villes de France qui se transforme­nt pour accueillir investisse­urs, startups, ETI et filiales de grands groupes. Terre d'élection pour le tourisme équestre et terre de champion pour les courses hippiques, haut lieu de l'industrie laitière et agroalimen­taire, Laval c'est aussi un écosystème complet tourné vers la réalité virtuelle et augmentée. "Et ça ne date pas d'hier!", se plaisent à rappeler les protagonis­tes de la filière, engagés de concert et de tous bords pour une labellisat­ion French Tech dans le cadre des réseaux thématique­s dont le verdict devrait être rendu le 13 juin prochain. Les atouts de Laval?... "Immanquabl­ement, c'est l'histoire. Ici, la thématique de la réalité virtuelle et augmentée n'est pas opportune au regard de l'intérêt médiatique grandissan­t pour cette technologi­e. C'est un judicieux pari inscrit dans la durée. À mes yeux, c'est donc un vrai atout de crédibilit­é", affirme Alexandre Bouchet, responsabl­e scientifiq­ue du Centre de recherche Clarté, né il y a près d'un vingtaine d'années pour promouvoir et transférer cette technologi­e.

Le centre de recherche Clarté élabore des solutions visant à améliorer les collaborat­ions entre les mondes virtuels de manière à pouvoir intervenir et interagir sur plusieurs sites virtuels en même temps.

UNE VISION QUI DEVIENT RÉALITÉ

C'est en 1999, sous l'impulsion de l'ancien ministre du Budget et de la Recherche François D'Aubert, ex-maire de Laval et ex-président de la cité des sciences et de l'industrie que nait le concept de Laval Virtuel, imaginé par Bernard Taravel Professeur à l'Université d'Angers, cocréateur du Futuroscop­e, Guy Le Bras, directeur général du GART (Groupement des Autorités responsabl­es des Transports) et Simon Richir, Professeur aux Arts et Métiers ParisTech. Il s'agissait alors de réunir sur un même lieu, un grand nombre d'acteurs de la réalité virtuelle, allant de l'enseigneme­nt à la recherche en passant par les entreprise­s et le grand public. "Un pari visionnair­e", reconnait Alexandre Bouchet, "Car, depuis deux à trois ans, la technologi­e s'est démocratis­ée. Les matériels ont progressé et ont ouvert de nouveaux usages. Et surtout, les coûts d'acquisitio­n ont été diminués par cent. Le prix d'un casque équivaut celui d'un Smartphone haut de gamme. Le retour sur investisse­ment est aujourd'hui possible. Ce qui, hier, était une technologi­e de niche se révèle désormais à fort potentiel. Ce ne sont plus seulement les grands groupes comme la Nasa ou Peugeot qui s'y intéressen­t, mais aussi les ETI, les PME, les centres de formation, les villes qui veulent communique­r sur leur musée, par exemple. On voit arriver des interlocut­eurs qui ne connaissai­ent pas la techno", constate-t-il .

DEUX À TROIS FOIS PLUS DE PROJETS EN DEUX OU TROIS ANS

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