REALITE VIRTUELLE : LAVAL EN PISTE POUR LA LABELLISATION FRENCH TECH
Pionniers dans le développement de la réalité virtuelle et augmentée, les Lavallois rêvent d'intégrer l'écurie de la French Tech. Tous les milieux économiques, politiques et universitaires locaux sont derrière la candidature d'une des plus petites villes de France qui se transforment pour accueillir investisseurs, startups, ETI et filiales de grands groupes. Terre d'élection pour le tourisme équestre et terre de champion pour les courses hippiques, haut lieu de l'industrie laitière et agroalimentaire, Laval c'est aussi un écosystème complet tourné vers la réalité virtuelle et augmentée. "Et ça ne date pas d'hier!", se plaisent à rappeler les protagonistes de la filière, engagés de concert et de tous bords pour une labellisation French Tech dans le cadre des réseaux thématiques dont le verdict devrait être rendu le 13 juin prochain. Les atouts de Laval?... "Immanquablement, c'est l'histoire. Ici, la thématique de la réalité virtuelle et augmentée n'est pas opportune au regard de l'intérêt médiatique grandissant pour cette technologie. C'est un judicieux pari inscrit dans la durée. À mes yeux, c'est donc un vrai atout de crédibilité", affirme Alexandre Bouchet, responsable scientifique du Centre de recherche Clarté, né il y a près d'un vingtaine d'années pour promouvoir et transférer cette technologie.
Le centre de recherche Clarté élabore des solutions visant à améliorer les collaborations entre les mondes virtuels de manière à pouvoir intervenir et interagir sur plusieurs sites virtuels en même temps.
UNE VISION QUI DEVIENT RÉALITÉ
C'est en 1999, sous l'impulsion de l'ancien ministre du Budget et de la Recherche François D'Aubert, ex-maire de Laval et ex-président de la cité des sciences et de l'industrie que nait le concept de Laval Virtuel, imaginé par Bernard Taravel Professeur à l'Université d'Angers, cocréateur du Futuroscope, Guy Le Bras, directeur général du GART (Groupement des Autorités responsables des Transports) et Simon Richir, Professeur aux Arts et Métiers ParisTech. Il s'agissait alors de réunir sur un même lieu, un grand nombre d'acteurs de la réalité virtuelle, allant de l'enseignement à la recherche en passant par les entreprises et le grand public. "Un pari visionnaire", reconnait Alexandre Bouchet, "Car, depuis deux à trois ans, la technologie s'est démocratisée. Les matériels ont progressé et ont ouvert de nouveaux usages. Et surtout, les coûts d'acquisition ont été diminués par cent. Le prix d'un casque équivaut celui d'un Smartphone haut de gamme. Le retour sur investissement est aujourd'hui possible. Ce qui, hier, était une technologie de niche se révèle désormais à fort potentiel. Ce ne sont plus seulement les grands groupes comme la Nasa ou Peugeot qui s'y intéressent, mais aussi les ETI, les PME, les centres de formation, les villes qui veulent communiquer sur leur musée, par exemple. On voit arriver des interlocuteurs qui ne connaissaient pas la techno", constate-t-il .
DEUX À TROIS FOIS PLUS DE PROJETS EN DEUX OU TROIS ANS