EFFICACITE ENERGETIQUE : IL FAUT CHANGER DE METHODE
Selon une étude du cabinet Alcimed, il n’est pas nécessaire d’accroître les dépenses dans l’efficacité énergétique des bâtiments pour atteindre les objectifs que l’Europe s’est fixé, mais il faut les ré-orienter en exploitant les nouvelles possibilités offertes par le Big Data. Six milliards d'euros par an. C'est ce qu'investit collectivement l'Union européenne pour détecter les gisements d'économies d'énergie et vérifier leur bonne réalisation dans les bâtiments industriels, résidentiels et tertiaires. Avec, il faut le reconnaître, de médiocres résultats. Ainsi, en France, la consommation d'énergie de l'immobilier a augmenté de 6% entre 2000 et 2012.Les immeubles anciens consomment de plus en plus à mesure qu'ils vieillissent, et leurs occupants multiplient les usages énergivores. Or, l'Europe s'est fixée un objectif ambitieux sur le sujet : 20% d'amélioration de l'efficacité énergétique, et une baisse de la consommation de 20% en 2020 par rapport à 1990. « A peu près tout le monde a fait son deuil de cet horizon et vise plutôt 2025 », observe Jean-Philippe Tridant Bel, directeur « Energie et environnement » du cabinet Alcimed.
UN MARCHÉ EUROPÉEN DE 90 MILLIARDS PAR AN
Mais pour parvenir, même en 2025, à économiser 250 térawattheures (TWh) par an dans l'immobilier, ce qui correspond à ce gain de 20%, il faudrait ré-orienter les flux d'investissement et non pas les augmenter, comme le souligne l'étude réalisée par le cabinet.