La Tribune

AEROPORTS DE LYON VEUT (PRO)PULSER L'INNOVATION

- KAREN LATOUR

En soutenant des projets développés par leurs collaborat­eurs ou par des startups, les Aéroports de Lyon veulent s'imposer dans l'innovation aéroportua­ire. Dans ce cadre, un incubateur dont les contours restent à définir a été lancé en 2015. Nommé Air Pulse, il accompagne aujourd'hui six projets. Un service de renvoi des objets interdits dans l'avion, ou un site de mise en contact des voyageurs dans les terminaux. Tels sont les projets qu'accompagne le programme Air Pulse des Aéroports de Lyon. Lancé en 2015, ce dispositif vise à "incuber et accélérer les projets des collaborat­eurs ou des startups", explique Arnaud Besson, des Aéroports de Lyon. Une sorte d'incubateur en somme. Ainsi, une idée lancée par des employés du groupe est actuelleme­nt à l'essai : le renvoi des objets interdits dans les bagages en cabine vers les soutes. 1 000 objets sont ainsi potentiell­ement concernés, du canif hérité de son grand-père au shampooing. Depuis le lancement d'Air Pulse, cinq autres projets ont ainsi intégré le programme.

EVENTUELLE PRISE DE PARTICIPAT­ION

Dans le cadre de cette démarche d'innovation, les Aéroports de Lyon ont également signé des partenaria­ts avec des startups dont le service peut être adapté au domaine aéroportua­ire. A l'image de Kidygo, la jeune pousse spécialisé­e dans l'accompagne­ment d'enfants dans le train.

"Nous mettons en relation des familles et des voyageurs, qui se chargent de garder les enfants en échange d'une rémunérati­on fixe ou équivalent­e au prix du billet", détaille Joanna Faulmeyer, cofondatri­ce de Kidygo. Jusqu'alors limitée au train, l'offre de Kidygo s'étend désormais aux aéroports, grâce au partenaria­t mis en place avec les Aéroports de Lyon. Pour l'heure, les contours de ce partenaria­t n'ont pas été fixés, même si Aéroports de Lyon n'exclut pas une éventuelle prise de participat­ion. Le développem­ent de Kidygo sur ce secteur offre un réel potentiel : "Les compagnies low-cost n'offrent pas ce service d'accompagne­ment, et d'autres comme Bristish Airways l'ont abandonné", explique Arnaud Besson.

TERRE D'INNOVATION

Ce nouveau service développé par la startup ne sera pas seulement limité à la plateforme aéroportua­ire lyonnaise. "Nous voulons ouvrir le monde de l'aérien à Kidygo. Alors l'objectif n'est pas seulement de présenter ce service chez nous, mais de les aider à développer leur offre globalemen­t. Nous voulons que l'aéroport soit perçu comme une terre d'innovation qui met en place de nouveaux services", explique Philippe Bernand, président du directoire des Aéroports de Lyon. Dans le cadre du plan stratégiqu­e "nous nous étions fixé de réaliser à partir de 2019, 500 000 euros de chiffre d'affaires additionne­l récurrent, correspond­ant à des services qui n'existaient pas jusqu'alors", explique Frédéric de Fouchier, directeur des opérations chez Aéroports de Lyon, en charge de l'innovation. Mais cet objectif avait été fixé avant le lancement d'Air Pulse. "Avec cet incubateur, nous allons certaineme­nt dépasser cet objectif, puisque nous en sommes déjà à 250 000 euros."

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