LA COLLECTIVITE PREND EN CHARGE UN QUART DES DEPENSES DES MENAGES
La collectivité prend en charge directement un quart de la consommation globale des ménages. Ces dépenses « socialisées » se concentrent sur les secteurs de première nécessité : l'éducation, la santé, le logement et l'action sociale. Elles restent indispensables en cette période où le modèle social français est remis en question. Défini par beaucoup comme dépassé dans le contexte économique actuel, le modèle social français est décrié de toute part en cette période préélectorale. L'une des particularités de ce modèle est qu'il vise à « socialiser » une grande partie des dépenses de consommation de ménages. Soit, autrement dit, que la collectivité prenne en charge une part significative des dépenses de consommation des ménages. Les pouvoirs se concentrent ainsi sur les dépenses de première nécessité relatives à la santé, au logement, à l'éducation ou à l'action sociale. Ces dépenses « socialisées » s'élèvent à 384 milliards d'euros par an, soit un quart de la consommation effective des ménages, note une étude intéressante de l'Insee. Dans le détail, les dépenses socialisées sont essentiellement acquittées par les administrations publiques (338 milliards d'euros), ainsi qu'à hauteur de 46 milliards d'euros par les institutions sans but lucratif au service des ménages, qui relèvent généralement de l'économie sociale et solidaire. Le poids de la collectivité dans les dépenses de consommation des ménages augmente même à un rythme régulier. Depuis cinquante ans, la part des dépenses socialisées dans le PIB a presque doublé : de 9,6 % du PIB en 1960, elles en représentaient 17,6 % en 2015. D'où la remise en question perpétuelle de cette politique sociale par les tenants de l'orthodoxie budgétaire en cette période tendue pour les comptes publics.