La Tribune

LA CRISE DE DEUTSCHE BANK REFLETE AUSSI LES MAUX DE L'ECONOMIE MONDIALE

- ROMARIC GODIN

Deutsche Bank est de nouveau attaquée en Bourse, ayant perdue jusqu'à 9% de sa valeur en séance. La crise de cette banque est la suite de la crise d'un modèle économique qui a commencé en 2007. Et des erreurs des politiques. Ce vendredi 30 septembre 2016, les banques européenne­s étaient à nouveau sous pression. L'action Deutsche Bank a perdu jusqu'à 9% de sa valeur en journée, passant sous les 10 euros, à 9,90 euros, avant de repasser dans le vert peu avant la fin de séance à 10,96 euros (+ 0,78%). La dégringola­de, qui s'est propagée à l'ensemble du secteur européen, a été déclenchée par la décision de certains fonds spéculatif­s de transférer leurs fonds de la banque de Francfort vers d'autres lieux. Ce mouvement a fait craindre un scénario catastroph­e : le modèle économique de la première banque allemande fonctionna­nt en effet avec le dollar comme matière première. Avec ces retraits et le resserreme­nt des taux aux Etats-Unis, cette ressource risque de manquer à une banque qui semble, par ailleurs, avoir perdu toute capacité à renforcer son capital par le biais du marché. Les pieds d'argile du colosse allemand sont de fait de plus en plus fragiles. Or, si la Deutsche Bank entre en crise, les autres grandes banques de marché n'en sortiront pas indemnes. L'imbricatio­n des engagement­s est immense dans la situation actuelle. C'est ce que redoute désormais le marché.

UNE FRAGILITÉ PERSISTANT­E

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