UBISOFT FORTIFIE SA LIGNE GUILLEMOT
Jeudi, lors de l’AG très médiatisée de l’éditeur de jeux vidéo, beaucoup s’attendaient à un bras de fer entre le clan Guillemot, son fondateur, et son premier actionnaire Vivendi. Mais le géant des médias a refusé toute confrontation directe, laissant à son rival l’occasion de renforcer ses défenses. Pendant le vote de la résolution concernant son renouvellement au conseil d'administration, Yves Guillemot, le Pdg d'Ubisoft, fait montre d'un calme olympien. Le temps que les actionnaires se prononcent, les haut-parleurs envoient quelques notes de « La femme d'argent » de Air. Puis le résultat tombe : 65% des votes pour, moins de 9% contre, et une abstention proche de 26% - en grande partie due à celle de Vivendi, premier actionnaire du groupe à hauteur de 22,8%. Yves Guillemot esquisse un large sourire, et les nombreux salariés présents dans la salle, arborant fièrement des t-shirts « We are Ubisoft », embrayent sur un tonnerre d'applaudissements. Pas question pour eux de bouder leur plaisir, même si ce vote ressemble plus à un « ouf » de soulagement qu'à une victoire contre l'envahissant Vivendi. Jeudi après-midi, quelque 400 actionnaires, salariés, analystes et journalistes assistaient à l'AG d'Ubisoft, au Novotel de Bagnolet. Dans un contexte électrique, marqué par l'offensive du Vivendi de Vincent Bolloré au capital de l'éditeur, le clan Guillemot - qui est remonté à 13,22% du capital et s'active pour garder son bébé -, s'était préparé à faire face aux assauts du géant des médias.
VIVENDI FAIT PROFIL BAS