URGENCES A L'HOPITAL: CE QU'IL FAUT FAIRE
Il faut bien sûr désengorger les urgences à l'hôpital, en articulant les soins avec la médecine de ville. Mais pas seulement. Par Jean Rottner, maire de Mulhouse (divers droite) et urgentiste Véritable interface avec la médecine de ville, parfois seul exutoire dans un parcours de soins désorganisé ou incohérent, porte d'entrée bien trop étroite de l'hôpital, les urgences occupent une place particulière dans notre système de santé. Elles sont un peu le reflet de notre société consumériste et même l'expression de ses dysfonctionnements. La France semble le découvrir à chaque épidémie, à chaque épisode caniculaire. Ce n'est que la face visible d'un malaise constant et beaucoup plus profond qui gangrène l'appareil hospitalier. Il est aujourd'hui grand temps de trouver des solutions à ces incohérences récurrentes.
LES 35 HEURES ONT TUÉ L'HÔPITAL PUBLIC
Les 35 heures ont tué l'hôpital public, qui ne dispose, en France, d'aucune capacité à s'adapter, en agilité, aux réalités sanitaires épidémiques, lesquels constituent autant de séismes structurels qui l'ébranlent un peu plus à chaque secousse. Les spécialités médicales les plus exigeantes sont trop faiblement valorisées, entrainant, pour les jeunes praticiens, un engouement naturel vers des disciplines où les gardes sont absentes et où le temps de travail peut s'organiser en fonction de sa vie privée.