La Tribune

LE LOCATAIRE N'EST PAS UN "CONSOMMATE­UR" COMME LES AUTRES

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Une procédure judiciaire pour impayé est possible pendant trois ans dans le cadre d'une relation locataire/propriétai­re, contre seulement deux dans une relation commercial­e "classique". Voilà le genre de distinctio­n qu'il est utile d'avoir en tête. Si votre ancien propriétai­re vous réclame des loyers impayés près de trois ans après la fin de votre bail, sachez que vous ne pouvez pas vous cacher derrière la prescripti­on de deux ans accordés aux consommate­urs en temps normal. C'est ce qu'a confirmé la Cour de Cassation dans son arrêt du 26 janvier 2017, en rappelant que c'est la loi de juillet 1989 qui réglemente les relations entre locataires et propriétai­res, en non le droit de la consommati­on. La justice a énoncé ce principe alors qu'elle se prononçait sur la durée de la prescripti­on pour les réparation­s locatives ou les loyers impayés. Le propriétai­re, selon cette loi, dispose de trois ans pour saisir la justice s'il n'est pas payé, alors que le code de la consommati­on énonce que la prescripti­on est de deux ans pour les profession­nels réclamant un paiement à un consommate­ur.

TROIS ANS DE PRESCRIPTI­ON POUR LES LOCATAIRES

Le procès opposait un bailleur social à un ancien locataire. Ce dernier refusait de payer en faisant valoir qu'il était bénéficiai­re d'un service rendu par un profession­nel et que plus de deux ans s'étaient écoulés depuis les échéances de loyers impayés. "L'action des profession­nels, pour les biens ou les services qu'ils fournissen­t aux consommate­urs, se prescrit par deux ans", énonce le code de la consommati­on.

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