DEPENDANCE A L'ALCOOL: LA MOLECULE MIRACLE N'EXISTE PAS ENCORE
Si plusieurs molécules parviennent à réduire la dépendance à l'alcool, aucune n'obtient de résultats significatifs pour mettre totalement fin à l'addiction chez tous les types de patients. La médecine personnalisée pourrait être une solution pour y parvenir. Après les annonces multiples et les titres dans la presse évoquant des molécules miracles capables de guérir l'alcoolisme, l'heure est à la prise de recul. Des avancées et des effets encourageant ont été constatés lors des essais cliniques pour plusieurs molécules, réduisant la dépendance à l'alcool. Mais aucune d'entre elle n'a encore atteint de façon significative le but recherché : mettre fin à l'addiction de n'importe quelle type de personne dépendante. Vendredi 17 mars, lors des journées de la Société française d'alcoologie, plusieurs résultats montrant les performances cliniques de molécules ont été présentés. L'étude clinique sur l'oxybate de sodium (le médicament Alcover de D&A Pharma s'appuie sur cette molécule) évoque "64,3% des patients avec une abstinence continue ou une consommation contrôlée (<40g/jour) pour l'oxybate de sodium, contre 25,3% pour le placebo". Et pour l'abstinence continue seule, l'oxybate atteint 28,6% d'efficacité contre 10,6% pour le placebo. L'étude bacloville, avec utilisation du baclofène à forte dose, fait valoir une abstinence ou une réduction de la consommation à un "niveau médicalement correct" chez 56,8% des patients traités, contre 36,5% pour le placebo. Le succès "était défini par une abstinence ou une consommation médicalement correcte au 12ème mois de traitement".