QUELLE ETHIQUE POUR LA VOITURE AUTONOME ?
Au-delà des obstacles techniques et juridiques, la question des choix éthiques imposés à l'algorithme gouvernant la voiture autonome est posée. Par David Doat, maître de conférences et chercheur au laboratoire ETHICS à l'Université Catholique de Lille, Rustam Romaniuc, chargé de recherche au laboratoire ETHICS à l'Université Catholique de Lille et Nicolas Vaillant, directeur du laboratoire ETHICS à l'Université Catholique de Lille. La voiture autonome n'est plus un rêve lointain, sa commercialisation est présentée comme imminente. Les grands constructeurs automobiles français et étrangers ne s'y sont pas trompés. Tous sont désormais engagés dans une course industrielle sans précédent pour conquérir les parts de marchés de ce nouvel eldorado qui s'annonce. Pouvoir détourner le regard de la route, discuter en toute tranquillité, siester, lire, regarder sa série préférée sur l'autoroute du soleil, ou centrer toute son attention sur les derniers éléments d'un dossier à parcourir avant d'arriver au travail... qui ne cèderait pas, en effet, aux charmes d'une voiture autonome dans des conditions de sécurité garanties ? Quand on sait que 90% des accidents de la route sont dus à des erreurs humaines qu'une voiture autonome pourra aisément éviter à l'avenir, l'Etat ne ferait-t-il pas tout pour encourager les ménages à en acquérir une pour des raisons de sécurité et de santé publique ?
OBSTACLES TECHNIQUES ET JURIDIQUES