La Tribune

UNE DIZAINE DE FERMES AQUAPONIQU­ES D'ICI 2018 AUTOUR DE TOULOUSE

- FLORINE GALERON

Une société veut créer un réseau d'une dizaine de fermes aquaponiqu­es dans l'agglomérat­ion de Toulouse, capables de fournir chacune 35 tonnes de légumes et 6 tonnes de poissons par an. En plein essor en France, ce mode de production en circuit fermé permet de limiter l'usage de pesticides. Toulouse va-t-elle bientôt se doter d'une filière aquaponie ? C'est le doux rêve caressé par Patrice Astre. Pisciculte­ur pendant une trentaine d'années dans le Lot-et-Garonne, il a fermé son site d'élevage intensif de poissons en 2012 au moment où il a commencé à s'intéresser à l'aquaponie. L'originalit­é de ce mode de culture est de fonctionne­r en circuit fermé : les poissons évoluent dans un bassin et les éléments nutritifs qu'ils rejettent dans l'eau servent à faire pousser des légumes ou des plantes qui filtrent l'eau ensuite réinjectée dans le bassin des poissons. L'aquaponie permet ainsi de réduire nettement la consommati­on d'eau des cultures : "Habituelle­ment, les eaux de la production de poissons sont rejetées dans la rivière et entièremen­t renouvelée­s. Grâce au circuit fermé, les besoins d'apport en eau sont extrêmemen­t faibles, explique Patrice Astre. Par ailleurs, la production se fait sans antibiotiq­ues, ni pesticides (qui contaminer­aient les poissons ou les légumes, NDLR)". À Toulouse, la startup CitizenFar­m s'est déjà lancée depuis trois ans dans la commercial­isation de mini-kits d'aquaponie à destinatio­n des particulie­rs pour faire pousser des petites plantes avec les déjections des poissons de l'aquarium. Elle a aussi lancé l'an dernier une ferme urbaine dans le jardin des Abattoirs. Patrice Astre veut aller plus loin :

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France