La Tribune

LES FONDS D'INVESTISSE­MENT, CES ANCIENS « BARBARES » BOUSCULES PAR LE NUMERIQUE

- DELPHINE CUNY

L’émergence d’acteurs nouveaux issus du digital peut remettre en cause les hypothèses de retour sur investisse­ment des acteurs du private equity. Ce risque doit être pris en compte dès l’audit et nécessite de s’entourer de talents maîtrisant les nouvelles technologi­es. Les fonds d'investisse­ment vivent un nouvel âge d'or. Les acteurs du private equity, qui investisse­nt dans les entreprise­s non cotées en Bourse, ont réalisé des levées de capitaux record l'an dernier, dans le monde et en France en particulie­r (14,7 milliards d'euros). Les actifs qu'ils contrôlent représente­nt 2.490 milliards de dollars au niveau mondial : « Cela commence à devenir énorme et même systémique », a relevé Jérôme Hervé, directeur associé senior au BCG, lors de la conférence annuelle des investisse­urs pour la croissance, organisée ce jeudi par l'AFIC. Ce poids s'accompagne d'une importante responsabi­lité sociétale : en cumulé, les cinq premières sociétés de private equity constituen­t le premier employeur d'Europe avec 911.896 salariés dans les entreprise­s qu'elles contrôlent, le deuxième aux Etats-Unis (960.231 personnes), derrière Walmart. Et avec un horizon parfois de bien plus long terme qu'une entreprise cotée sous la pression des publicatio­ns trimestrie­lles. Cependant, l'expert du cabinet de conseil a mis en garde la profession sur le défi majeur auquel elle doit faire face : la transforma­tion numérique.

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