COMMENT CROSSLUX VEUT S'IMPOSER SUR LA COUCHE MINCE
Elle veut conquérir le monde avec son vitrage photovoltaïque transparent : l'entreprise basée à Rousset pourrait tirer largement partie de la technologie rachetée en 2016 chez Nexcis. A savoir, celle de l’électrodéposition. Elle ambitionne de devenir leader de la couche mince : le projet de Crosslux consiste en effet dans le développement d'un vitrage photovoltaïque transparent. C'est notamment à la faveur d'une levée de fonds de 1,7 M€, opérée en 2015, qu'il a connu une avancée significative. Somme qui a notamment permis le rachat, pour 700 000 €, de lignes de production de l'entreprise Nexcis, spinoff de l'Institut de Recherche et Développement sur l'Énergie Photovoltaïque, intégrant justement cette technologie, dite de l'électrodéposition. "Outre le rachat, la réinstallation et la remise en oeuvre de ces lignes a coûté autant d'argent. Par ailleurs, nous avons repris 13 salariés de Nexcis, afin de garder, en plus de l'équipement, le savoir-faire lié à ce procédé", explique Pierre-Yves Thoulon, le fondateur de Crosslux. Industrialisation aujourd'hui en cours... même si la totalité de l'équipement sera plutôt opérationnel d'ici l'automne. "Ce qui nous limite, c'est le financement. Cela prend du temps... Nous avançons un peu au rythme de l'arrivée du cash". Et la capacité de production reste modeste. Mais le fondateur a d'ores et déjà lancé une nouvelle levée de fonds, intermédiaire, de l'ordre de 2,3 M€ afin de pouvoir amorcer le passage à un volume supérieur. "Une dernière levée aura lieu en fin d'année. Nous en étudions le montant, mais elle devrait être de l'ordre de 10 à 30 M€. C'est ce qu'il faut pour avoir une capacité de production de 100 000 à 500 000 m2 de verre par an. Et c'est à cette échelle seulement que nous serons crédibles, notamment à l'international".