LEGISLATIVES : LE MYSTERE DE LA CHAMBRE JAUNE-MACRON
Tout indique que les partis traditionnels se sont eux-mêmes enfermés dans l’espace fatal où ils se voient confinés aujourd’hui. Et de longue date. Par Claude Patriat, Université de Bourgogne « Le temps a fait un pas et la terre a été renouvelée. » Chateaubriand « Le presbytère n'a rien perdu de son charme, ni le jardin de son éclat », déclarait Rouletabille en guise de sésame autorisant à pénétrer dans le domaine du Glandier dans le livre de Gaston Leroux . La formule risque fort d'être inopérante pour les partis traditionnels face à la nouvelle Assemblée nationale qui se profile à l'horizon du 18 juin : ce n'est plus de l'alternance, c'est une énorme transhumance. Une manière de grand remplacement. Un seul Président est élu et tout est transformé. Le sol électoral est jonché des victimes du scrutin. Ce terrible spectacle servira-t-il de leçon ? Rien n'est moins sûr.
APRÈS LE SÉISME, LA RÉPLIQUE
On s'obstine, ici et là, à tenter de lire la situation présente avec les lunettes d'hier. On en appelle chez le citoyen à la fidélité partisane et au capital-expérience accumulé, réflexes pourtant devenus à l'évidence obsolètes : ne voit-on pas, par exemple, dans ces terres granitiques morvandelles bénies du mitterrandisme, un Christian Paul briguant un cinquième mandat se trouver relégué en position critique par un nouveau venu macronien ?