POUR NE PAS SUBIR LA TRANSITION, INVENTER LE SYSTEME ELECTRIQUE DE DEMAIN
Parc nucléaire historique, énergies renouvelables, maîtrise de la demande énergétique... l'avenir du système électrique français se joue dans la décennie qui vient. Par Nicolas Berghmans et Andreas Rüdinger, chercheurs Climat et énergie à l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) La campagne électorale a livré son cortège de propositions pour la transition de notre système électrique. Sans surprise, et en dépit des orientations issues de la loi relative à la transition énergétique, c'est la question du mix de production qui a divisé les candidats, partagés entre une sortie du nucléaire et un développement accéléré des énergies renouvelables (ENR), et au contraire la prolongation des réacteurs existants au-delà de leur durée de vie initiale de 40 ans. Au-delà des postures, la décennie à venir constituera un point de bascule majeur pour l'avenir du système électrique français, et ce, quelle que soit l'orientation choisie. Les défis sont nombreux pour le quinquennat qui s'ouvre : préciser l'avenir du parc nucléaire historique dans un contexte marqué par les incertitudes multiples autour de la faisabilité (industrielle, technique et économique) du grand carénage, accélérer le développement des ENR et mener une politique ambitieuse de maitrise de la demande énergétique.
ABSENCE DE VOLONTÉ POLITIQUE