POURQUOI THALES ET GEMALTO ONT REUSSI LEUR OPERATION DE RAPPROCHEMENT
Petits et grands secrets du rapprochement prometteur entre Thales et Gemalto. Thales et Gemalto ne se sont pas rapprochés par hasard. Et encore moins sur un coup de tête du PDG du groupe électronique Patrice Caine dans le but de souffler le spécialiste des cartes à puces à Atos, qui a dévoilé le 28 novembre son offre non sollicitée au conseil d'administration de Gemalto. Quand la société de services a fondu sur Gemalto, Thierry Breton savait-il qu'il n'avait aucune chance ou presque ? Ou était-ce la dernière cartouche d'un corsaire prêt à tout pour faire dérailler une opération qui était balistique, comme on le dit dans la défense? Car Atos ou pas, Thales et Gemalto travaillaient tranquillement (trop peut être) et, bien sur, discrètement depuis cet automne sur un potentiel rapprochement. Tout a commencé en début d'année quand Thales, déjà convaincu de l'importance majeure de l'arrivée du numérique dans les entreprises, a souhaité accélérer, sous l'impulsion de Patrice Caine, la mutation de son modèle économique vers l'eldorado de la nouvelle économie. "On a commencé à regarder il y a une petite année ce dossier stratégique en interne et à nous poser des questions sur ce que nous voulions", explique Patrice Caine. Puis, clairement, le patron de Thales demande à son équipe de stratèges d'identifier des cibles. Peu à peu, le groupe se découvre des complémentarités de plus en plus évidentes avec Gemalto.
LE TEMPS DE LA SÉDUCTION