L'ENJEU PERMANENT DE LA SURETE DES CENTRALES NUCLEAIRES
L'opinion publique a du mal à admettre que le nucléaire est la source d'énergie qui cause le moins de victimes. Ce qui ne signifie par qu'un accident n'est pas possible. C'est précisément un tel scénario que les experts en sûreté nucléaire prennent pour hypothèse de travail dans leur démarche. Par Francis Sorin, membre honoraire du Haut Comité pour la Transparence et l'Information sur la Sécurité Nucléaire et conseiller à la Société Française d'Énergie Nucléaire. La controverse sur la fermeture de la centrale de Fessenheim ravive dans l'opinion une interrogation légitime : nos centrales nucléaires sont-elles sûres ? Une première réponse s'impose, en forme de constat : en France, depuis 50 ans qu'elles fonctionnent, les centrales nucléaires n'ont fait aucune victime. Les rares accidents « nucléaires » à déplorer, intervenus dans une installation d'essais et dans une mine d'uranium, ont malheureusement entraîné plusieurs décès mais sont restés d'une ampleur limitée. Élargi au plan mondial - et en tenant compte des accidents de Tchernobyl et de Fukushima -, le bilan montre que l'électronucléaire a fait moins de morts en cinquante ans que n'en font les autres grandes sources électrogènes (charbon, pétrole, gaz) en une seule année d'exploitation. L'Académie de Médecine française a établi que de toutes les grandes sources d'électricité, c'est le nucléaire qui a « le plus faible impact sur la santé par kWh produit » .
UN CHAMP INÉPUISABLE DE PROPHÉTIES ALARMISTES