LES CHIMISTES DE L'OR VERT, NOUVEAUX ROIS DU PETROLE ?
Après l'or noir, cette ressource présente à chaque instant de notre vie quotidienne, c'est au tour des filières végétales de se développer. Qu'attendent les industriels des bioénergies, de cette fameuse "chimie verte", quels sont leurs besoins en compétences ? Comment s'adaptent les formations à ce monde qui ne cesse d'innover ? Pour sa 3e édition, Bordeaux INP (Institut polytechnique de Bordeaux) a donné la parole à ses experts à travers une conférence-débat autour de la bio-ingénierie, le 1er mars à Talence, animée par La Tribune. Entre le spectre d'une ressource dont les réserves commencent sérieusement à s'épuiser et la menace du réchauffement climatique, l'or vert est définitivement sortit de l'ombre. Industriels et chercheurs explorent des solutions moins polluantes, pour se nourrir, se déplacer, se soigner, se vêtir... en s'inspirant de la nature pour innover. Créer des combustibles à partir du bois et de la cellulose, recycler des plastiques, aller chercher l'énergie dans la biomasse... la chimie verte est appelée à jouer un rôle important dans l'évolution du secteur industriel. Les biotechnologies définies par Brigitte Lindet, directrice de l'ENSTBB comme "l'utilisation de systèmes vivants pour créer des produits ou services pour l'homme" prennent leur envol et se présentent aujourd'hui à la fois comme une alternative plus que crédible à la pétrochimie mais aussi comme une opportunité. En termes de domaine d'application, si les secteurs de l'alimentation, de l'agriculture et de l'environnement se sont emparés de ses vertus, 80% de ses applications se positionnent aujourd'hui dans le secteur de la santé qu'elle soit humaine ou animale.