LA FIN DU MONOPOLE DE LA SNCF OUVRIRA-TELLE VRAIMENT LE FERROVIAIRE A LA CONCURRENCE ?
Alors que le gouvernement veut réformer la SNCF pour la préparer à l'ouverture à la concurrence, le gendarme du rail pointe les nombreux obstacles qui pèsent pour une ouverture réussie du marché français du transport ferroviaire. L'ouverture à la concurrence du marché intérieur du transport ferroviaire approche à grands pas. Selon le calendrier imposé par Bruxelles, un opérateur autre que la SNCF pourra faire circuler des trains en France à partir de fin 2020 sur les lignes à grande vitesse et à partir de fin 2023 pour les lignes exploitées dans le cadre d'un service public pour les régions (TER) ou l'État (Intercités), et même avant avant puisque de 2019 à 2023, les autorités organisatrices pourront expérimenter la concurrence. La fin du monopole de la SNCF va-t-elle pour autant entraîner l'ouverture à la concurrence sur le marché intérieur du transport ferroviaire ? Autrement dit, la fin du monopole de la SNCF -qui devra être actée d'ici décembre 2019-, va-t-elle entraîner l'arrivée réelle de concurrents de la SNCF comme ce fut le cas dans le transport aérien, la téléphonie mobile par exemple ou ailleurs en Europe dans le ferroviaire, où l'ouverture à la concurrence s'est traduite par le gain de 10 à 30% de parts de marché par les opérateurs historiques ? Ce n'est pas évident. Les obstacles sont en effet nombreux. Dans une étude approfondie sur l'ouverture à la concurrence, l'Arafer les a listés et tire la sonnette d'alarme.