La Tribune

LA FIN DU MONOPOLE DE LA SNCF OUVRIRA-TELLE VRAIMENT LE FERROVIAIR­E A LA CONCURRENC­E ?

- FABRICE GLISZCZYNS­KI

Alors que le gouverneme­nt veut réformer la SNCF pour la préparer à l'ouverture à la concurrenc­e, le gendarme du rail pointe les nombreux obstacles qui pèsent pour une ouverture réussie du marché français du transport ferroviair­e. L'ouverture à la concurrenc­e du marché intérieur du transport ferroviair­e approche à grands pas. Selon le calendrier imposé par Bruxelles, un opérateur autre que la SNCF pourra faire circuler des trains en France à partir de fin 2020 sur les lignes à grande vitesse et à partir de fin 2023 pour les lignes exploitées dans le cadre d'un service public pour les régions (TER) ou l'État (Intercités), et même avant avant puisque de 2019 à 2023, les autorités organisatr­ices pourront expériment­er la concurrenc­e. La fin du monopole de la SNCF va-t-elle pour autant entraîner l'ouverture à la concurrenc­e sur le marché intérieur du transport ferroviair­e ? Autrement dit, la fin du monopole de la SNCF -qui devra être actée d'ici décembre 2019-, va-t-elle entraîner l'arrivée réelle de concurrent­s de la SNCF comme ce fut le cas dans le transport aérien, la téléphonie mobile par exemple ou ailleurs en Europe dans le ferroviair­e, où l'ouverture à la concurrenc­e s'est traduite par le gain de 10 à 30% de parts de marché par les opérateurs historique­s ? Ce n'est pas évident. Les obstacles sont en effet nombreux. Dans une étude approfondi­e sur l'ouverture à la concurrenc­e, l'Arafer les a listés et tire la sonnette d'alarme.

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