LA CHASSE AUX « FAKE NEWS », C'EST AUSSI BON POUR LE CLIMAT
À l’heure de la désinformation généralisée, l’initiative scientifique Climate Feedback permet de faire le tri entre les articles de presse qui sont en accord avec la science et ceux qui ne le sont pas. Par Emmanuel M. Vincent, University of California, Merced Internet a démocratisé la création et la diffusion de l'information, mais a aussi profondément changé la perception de sa crédibilité. Alors que les médias traditionnels étaient un gage de qualité et de sérieux, les lecteurs ont largement perdu la confiance qu'ils leur accordaient au profit d'« influenceurs ». Un nombre toujours croissant de nos concitoyens s'informent grâce aux réseaux sociaux. Mais une étude récente montre aussi que les informations fausses se propagent plus vite et plus loin sur Twitter. Et elle révèle que Facebook met en avant les informations provoquant des réactions émotives, au détriment d'articles faisant appel à la réflexion. L'accès à une information fiable est un prérequis fondamental au bon fonctionnement de nos sociétés démocratiques. Mais le partage d'information en ligne favorise les positions les plus extrêmes au sein de la société et nourrit la confusion. Aux États-Unis, par exemple, la moitié de la population ignore ainsi que le changement climatique en cours est d'origine humaine.
UN REGARD EXPERT ET CRITIQUE