ANGOLA : LA PECHE EN REMEDE A LA «PETRODEPENDANCE» ?
Deuxième pays producteur de pétrole en Afrique, l’Angola est resté jusqu’ici tributaire de l’évolution des cours sur les marchés internationaux. Au moment où ceux-ci peinent à retrouver leurs niveaux d’il y a quelques années et que la compagnie pétrolière nationale peine à sortir de son gouffre financier, Luanda, dans son plan de diversification économique, explore une autre piste : la pêche. Les détails. Frappé à son tour par l'urgence de la diversification économique qui frappe ces dernières années les pays «pétro-dépendant», l'Angola a décidé de faire de la pêche l'un des principaux secteurs de son économie. «La diversification de l'économie est notre priorité. [...] Nous allons relancer la pêche et l'agriculture et ouvrir le pays aux investissements étrangers», déclarait récemment le président Joao Lourenço, rapporte l'AFP. Une priorité née des contre-performances enregistrées par le pétrole ces dernières années. Même si les cours commencent à se révéler peu à peu, la dégringolade spectaculaire d'il y a quelques années avait enfoncé l'économie du deuxième pays producteur d'Afrique. La situation était telle que le taux de croissance du PIB a flanché, passant de 12,6% entre 2006 et 2010 à 4,7% entre 2011 et 2015, selon les données de la Banque africaine de développement. En 2016, le pays touchait le fond avec une croissance de 0,1%. Même s'il a connu un léger rebond l'an dernier à 2,1%, le pays reste encore loin de ses performances d'antan. Tout cela jumelé à la dépréciation de la monnaie locale, la raréfaction des devises, la baisse des investissements, ou encore la descente aux enfers de la compagnie pétrolière nationale dont le gouffre financier reste abyssale.