PORTRAIT : JUSQU'OU IRA L'HYPERACTIVE NADIA PELLEFIGUE ?
À moins de 40 ans, Nadia Pellefigue est devenue l'une des décideuses économiques de premier plan à Toulouse. Jusqu'où ira l'ambitieuse socialiste ? Retour sur son parcours, ses convictions et ses projets. Si Nadia Pellefigue avait eu 20 ans en 2018, elle aurait sûrement participé aux assemblées générales qui se déroulent en ce moment à la fac du Mirail. Jamais elle n'aurait imaginé un jour devenir vice-présidente de la Région Occitanie en charge du développement économique, de l'innovation, de l'enseignement supérieur et de la recherche. "Mon ambition à 20 ans, c'était surtout d'obtenir des résultats dans les luttes pour les sanspapiers et les différentes causes militantes dans lesquelles j'étais impliquée. J'ai attrapé le virus de la politique dès l'adolescence. Tous les dimanches matins entre 13 et 17 ans, j'ai débattu avec Jean-Paul Fontvielle, (alors conseiller municipal PS, ndlr) , un ami de mon père. Il ne se laissait pas traiter de vieux schnock réformiste sans rien faire, je devais étayer mes arguments !" se remémore l'élue. Dès le lycée, elle s'engage dans des organisations antifascistes et féministes. En terminale, elle participe avec le Comité d'action lycéen de Toulouse aux grandes manifestations de 1995 contre le plan Juppé, dont le point de ralliement est déjà la fac du Mirail et ses incontournables AG. L'année suivante, la jeune femme s'inscrit dans la même université en géographie et y créée Sud étudiant, qui réussit la prouesse de devenir syndicat majoritaire, damant le pion à l'Unef.
UNE ENFANCE AUX PRADETTES