CREDIT AGRICOLE PENALISE PAR LES MARCHES ET LES CHANGES
La Banque verte accuse une nette baisse de ses bénéfices au premier trimestre, sous l'effet de cessions, de la baisse du dollar et de marchés obligataires atones. Le numéro un français de la banque de détail est satisfait du lancement de son offre low-cost Eko qui a conquis 30.000 clients, sans cannibaliser ses services classiques. [Article mis à jour à 12h10] Le premier trimestre aura été décidément difficile pour les banques françaises. Après BNP Paribas et Société Générale, c'est au tour du Crédit Agricole de publier ce mardi des résultats en repli et affectés par "un environnement de marchés médiocre", du fait de la correction boursière de février et "la mollesse du compartiment obligataire". L'entité cotée en Bourse, Crédit Agricole S.A., a dégagé un bénéfice net de 856 millions d'euros, en hausse de 1,2% du fait d'éléments comptables, pour un produit net bancaire en progression de 4,4% à 4,9 milliards d'euros : le résultat sous-jacent affiche en réalité un recul de 12,1%. La baisse du dollar a rogné les profits de 35 millions d'euros dans l'activité de gestion d'actifs (Amundi) et dans la banque de financement et d'investissements (BFI). Sur les marchés de capitaux justement, CACIB, la division de BFI, accuse une baisse de 20% de ses résultats (hors change) en raison de "marchés de taux, de crédit et de changes peu actifs". Les effets de périmètre ont également joué, du fait des cessions de la participation dans Eurazeo et de la moitié des parts dans la Banque Saudi Fransi en Arabie saoudite.