UNE CORRECTION BRUTALE, PREMIER RISQUE SUR LES MARCHES FINANCIERS
Dans un climat macro-économique favorable mais avec de nouvelles menaces de guerre commerciale ou de fragilité de pays émergents, la valorisation élevée des actifs financiers (actions et obligations) fait planer la menace d'une chute violente des cours. L'Autorité des marchés financiers la place comme le premier risque dans sa cartographie des marchés financiers 2018. Est-ce que l'été sera chaud sur les grandes Bourses mondiales ? C'est l'une des questions qui taraudent stratégistes et investisseurs en ces temps de canicule. Et ce d'autant plus que, après un pic de volatilité et un mini krach en février, les marchés ont largement poursuivi leur progression et présentent des valorisations très élevées. L'Autorité des marchés financiers (AMF) identifie ainsi une « correction » comme le risque numéro un sur les marchés, dans sa cartographie des risques 2018, présentée ce jeudi. Comme l'an dernier et les deux années précédentes, du fait de ces niveaux record. « Dans la droite ligne de 2017 et depuis 2015, encouragé par des facteurs conjoncturels et structurels, le risque de correction brutale du prix des actifs financiers est le premier risque auquel nous sommes attentifs », a déclaré le secrétaire général de l'AMF, Benoît de Juvigny. Certains indices comme le S&P500 américain ou le DAX30 allemand ont atteint leur plus haut niveau historique en janvier 2018, date à laquelle le S&P500 réalisait sa plus longue période sans baisse supérieure à 5% depuis 1929. Les ratios cours sur bénéfices des actions (Price earning ratio ou PER) sont très élevés, surtout aux Etats-Unis.