EXPORTATIONS MILITAIRES : FINCANTIERI, LE CHANTIER D'UN SEUL COUP COMMERCIAL ? (2/2)
En 2017, Fincantieri a décroché le jackpot au Qatar en obtenant un contrat de 3,8 milliards d'euros. Mais son dernier gros coup remontait à 2010 avec la vente d'un LPD à l'Algérie (420 millions). Pour Naval Group, le rapprochement avec Fincantieri permettrait de signer une paix des braves sur les marchés export... même si certaines arrières-pensées italiennes laissent planer un doute. Dans une note "confidentiel groupe", que La Tribune s'est procurée, le groupe naval français ne fait pas mystère que "l'un des objectifs de ce rapprochement est d'additionner nos forces et nos positions internationales qui sont très complémentaires". Fincantieri possède 22 implantations, dont une en Chine, et Naval Group sept, qui ne sont pas dans les mêmes pays que son futur partenaire à l'exception du Brésil. Pourquoi cette nécessité de se rapprocher ? Les commandes inscrites dans la loi de programmation militaire (LPM) "ne permettent de charger notre outil industriel, notamment Lorient, qu'à 50% environ", estime Naval Group. Il s'agit également "de disposer de la taille critique nécessaire" pour gagner des contrats à l'export. Pour autant, Naval Group, qui a jusqu'ici réussi à faire vivre ses sites sans Fincantieri, doit concrétiser dans les mois qui viennent trois campagnes qui vont apporter de la charge à Lorient : Argentine (quatre patrouilleurs, dont trois neufs), Emirats Arabes Unis (deux corvettes Gowind) et Egypte (deux corvettes Gowind).