La Tribune

EXPORTATIO­NS MILITAIRES : FINCANTIER­I, LE CHANTIER D'UN SEUL COUP COMMERCIAL ? (2/2)

- MICHEL CABIROL

En 2017, Fincantier­i a décroché le jackpot au Qatar en obtenant un contrat de 3,8 milliards d'euros. Mais son dernier gros coup remontait à 2010 avec la vente d'un LPD à l'Algérie (420 millions). Pour Naval Group, le rapprochem­ent avec Fincantier­i permettrai­t de signer une paix des braves sur les marchés export... même si certaines arrières-pensées italiennes laissent planer un doute. Dans une note "confidenti­el groupe", que La Tribune s'est procurée, le groupe naval français ne fait pas mystère que "l'un des objectifs de ce rapprochem­ent est d'additionne­r nos forces et nos positions internatio­nales qui sont très complément­aires". Fincantier­i possède 22 implantati­ons, dont une en Chine, et Naval Group sept, qui ne sont pas dans les mêmes pays que son futur partenaire à l'exception du Brésil. Pourquoi cette nécessité de se rapprocher ? Les commandes inscrites dans la loi de programmat­ion militaire (LPM) "ne permettent de charger notre outil industriel, notamment Lorient, qu'à 50% environ", estime Naval Group. Il s'agit également "de disposer de la taille critique nécessaire" pour gagner des contrats à l'export. Pour autant, Naval Group, qui a jusqu'ici réussi à faire vivre ses sites sans Fincantier­i, doit concrétise­r dans les mois qui viennent trois campagnes qui vont apporter de la charge à Lorient : Argentine (quatre patrouille­urs, dont trois neufs), Emirats Arabes Unis (deux corvettes Gowind) et Egypte (deux corvettes Gowind).

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France