LA VOITURE DU FUTUR PERDUE DANS SA TRANSITION
[Édito] Sur le papier, l'affiche est belle : deux mains tenant un volant invisible, sur fond noir. Les organisateurs du Salon ont voulu ainsi symboliser, pour ce 120e anniversaire du Mondial de l'automobile de Paris, les transformations profondes de cette industrie à l'aube des années 2020. Pression environnementale, mutations technologiques, montée du protectionnisme : si l'automobile a toujours su survivre aux crises, celle qui vient s'annonce comme la plus décisive pour le secteur, car elle est multidimensionnelle. Par Philippe Mabille, directeur de la rédaction. Pour l'automobile, tout change en même temps et très, très vite. Dès cette semaine, le Parlement européen va ainsi adopter de nouveaux objectifs très sévères de réduction des émissions, à l'horizon 2030. Face à la demande sociétale de villes zéro carbone, dont vont être tour à tour exclus les moteurs diesels, puis les moteurs à essence (respectivement 2024 et 2030 à Paris, souhaite Anne Hidalgo), les constructeurs doivent faire dès à présent des choix technologiques drastiques. L'électrification avec le moteur hybride ne suffira pas, il faudra aller vers le tout électrique, qui est selon Carlos Ghosn, le président de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi « la technologie ultime ».
AVEC L'ÉLECTRIQUE, PLUS DE 40% DU PRIX DE LA VOITURE SERA DÉSORMAIS DANS LA BATTERIE