La Tribune

ET SI NOUS ETIONS TOUS PHILANTHRO­PES ?

- JENNIFER GUESDON

Face à la concentrat­ion toujours plus grande des richesses, s'exprime l'exigence d'un capitalism­e plus responsabl­e, soucieux de sa contributi­on au bien commun. Avec le numérique, de "nouveaux philanthro­pes" apparaisse­nt, et des solutions innovantes se développen­t. Alors, générosité en trompe-l’oeil ou vague de fond ? Difficile de donner une définition de la philanthro­pie. Le mot vient du mot grec ancien phílos, "amoureux" et ánthrôpos, "homme" au sens de "genre humain". Le philanthro­pe, s'opposant en cela au misanthrop­e, cherche à exprimer, pas forcément en en faisant la publicité, son amour de l'humanité, voire son désintéres­sement à l'égard des richesses du monde, de sa propre richesse, qu'il (ou elle) peut alors vouloir donner, pour apporter du sens à sa vie, ou tout simplement pour servir une cause. Au sens anglo-saxon, la philanthro­pie rejoint la notion de "charity" et devient parfois un véritable "business", à l'image des "charity dinners" organisés par la bonne société pour soigner sa bonne conscience, certes, mais aussi pour contribuer à la "communauté". Active dans la plupart des régions du monde, la philanthro­pie se manifeste sous des formes très diverses selon les héritages historique­s et culturels, les contextes socio-économique­s, les modèles étatiques et les cadres fiscaux. Mais partout le projet est le même : faire du don un acte pour le bien commun.

MANQUE DE TRANSPAREN­CE

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