AFFAIRE DES PUCES ESPIONNES CHINOISES : QUEL ROLE A JOUE SUPERMICRO ?
Créé en 1993 dans la Silicon Valley, Supermicro est l'un des plus importants fournisseurs de cartes mères pour serveurs au monde. Parmi ses clients, figurent Apple et Amazon. À la demande de l'armée chinoise, des micropuces auraient été insérées dans ses produits en 2015 à des fins d'espionnage. Son nom est inconnu du grand public. Supermicro se trouve pourtant au coeur de l'affaire des puces espionnes, révélée le 4 octobre par Bloomberg. Des micropuces, "pas plus grosses qu'un grain de riz", auraient été insérées à la demande de l'armée chinoise dans du matériel informatique fabriqué dans la deuxième économie mondiale. Leur cible : les États-Unis. Toujours selon Bloomberg, le matériel informatique transformé aurait été utilisé par une trentaine d'entreprises - dont les géants Apple et Amazon -, mais aussi des banques et plusieurs agences fédérales américaines en 2015. Pékin aurait ainsi profité d'un accès secret à leurs réseaux internes. Les puces auraient été intégrées dans les cartes mères de serveurs, fabriquées par Supermicro, l'un des plus importants fournisseurs au monde. Créée en 1993 à San José, dans la Silicon Valley, cette entreprise se targue d'être "rentable tous les ans depuis sa création". Son business est florissant : en 2017, Supermicro a réalisé un chiffre d'affaires de 2,53 milliards de dollars - contre 420,4 millions de dollars dix ans plus tôt. Un succès qui aurait attiré les espions chinois. Selon Bloomberg, Supermicro aurait été perçu comme le moyen idéal d'infiltrer les plus grandes entreprises américaines. La société a deux atouts en ce sens : une renommée internationale et des liens historiques avec l'Asie.
UN ESPION INFILTRÉ CHEZ SUPERMICRO ?