BLANCHIMENT : L'ESTONIE SE DEFEND D'ETRE LA PLAQUE TOURNANTE DE L'EUROPE
Dans la foulée du scandale impliquant Danske Bank, la banque centrale estonienne a dû clarifier les chiffres circulant sur les transferts frontaliers opérés ces dix dernières années, s'élevant à environ 900 milliards d’euros. L'institution a souligné que, rapporté au PIB, le chiffre est comparable à d'autres économies européennes et qu'il ne s'agit pas forcément d'opérations suspectes. L'Estonie subit les répliques de l'onde de choc provoquée par les révélations sur l'énorme affaire de blanchiment d'argent impliquant la filiale locale de la première banque danoise, Danske Bank. Mais le petit pays balte ne veut pas passer pour la nouvelle capitale mondiale du blanchiment. La banque centrale estonienne, Eesti Pank, a réagi vivement à la publication d'un article de l'agence Bloomberg selon lequel les flux monétaires transfrontaliers s'élevaient à plus de 1.000 milliards de dollars (900 milliards d'euros) sur la période allant de 2008 à 2015. Et l'agence américaine de sous-entendre que l'affaire Danske Banke (200 milliards d'opérations suspectes) n'était que la pointe émergée de l'iceberg, soulignant que ce montant, au regard du PIB annuel de 23 milliards d'euros du pays, « soulève des questions sérieuses au sujet du rôle de l'Estonie dans son soutien à la fuite des capitaux depuis la Russie » . Une présentation « erronée » selon la banque centrale.