SUBPRIMES : HSBC PUNI D'UNE AMENDE DE 765 MILLIONS DE DOLLARS
La banque britannique a accepté de payer aux autorités américaines 765 millions de dollars pour clore une enquête sur la vente de titre « toxiques », entre 2005 et 2007, rejetant toutefois toutes les accusations faites à son encontre. HSBC paie mais ne reconnaît pas les faits. La banque britannique, qui faisait l'objet d'une enquête aux Etats-Unis sur les conditions de vente de titres adossés à des prêts immobiliers à risque, a annoncé, mardi 9 octobre en soirée, qu'elle avait accepté de verser 765 millions de dollars (environ 666 millions d'euros) dans le cadre d'un accord avec la justice américaine. Entre 2005 et 2007, « des institutions financières fédérales et d'autres ont subi d'importantes pertes après avoir investi dans des RMBS [residential mortgage-backed securities, en anglais] émis par HSBC », a résumé dans un communiqué le procureur fédéral pour l'État du Colorado, Bob Troyer. « HSBC a choisi de mettre en oeuvre des procédures de vérification dont elle savait dès le départ qu'elles ne fonctionneraient pas. Elle a choisi de mettre de nombreuses hypothèques défaillantes dans ses produits. Et quand HSBC a vu les problèmes arriver, elle a choisi de se débarrasser en toute hâte de ces produits », a dénoncé le procureur. Ces produits financiers avaient ainsi été écoulés juste avant l'éclatement de la crise dite des « subprimes ». D'autres géants bancaires avaient déjà été épinglés pour avoir vendu ces produits toxiques, tels que Barclays qui a accepté de payer 2 milliards de dollars pour solder les poursuites en mars dernier.