LA FILIERE FRANCAISE DES DRONES CIVILS SE STRUCTURE
Rapprocher, internationaliser, susciter, développer et consolider. Tels sont les principaux objectifs définis par Bordeaux Technowest, co-organisateur de la 5ème édition de l’UAV Show qui se tient depuis hier à Mérignac. La filière drone se développe et se structure mais reste fragile. 80 % des sociétés françaises ont un chiffre d’affaires de moins de 100.000 euros. D’où un nombre croissant de rapprochements entre sociétés. Mais les enjeux à relever sont, avant tout, technologiques. "Si nous sommes présents aujourd'hui sur le salon UAV Show, c'est pour nous plonger dans l'écosystème", déclare Anthony Victor Mehl, directeur commercial et marketing d'Altametris. La filiale de SNCF Réseau dédiée aux drones fait partie des 75 exposants présents sur le salon organisé à Mérignac, en Gironde, depuis hier. "Un chiffre très correct d'autant plus que les plus gros acteurs sont présents. La filière du drone civil reste une petite filière. Elle crée de l'emploi mais elle ne va pas créer 10.000 emplois demain en Nouvelle-Aquitaine", reconnait François Baffou, directeur général de Bordeaux Technowest et trésorier de la fédération professionnelle du drone civil. "De même, le business des drones en France représente 150 M€. C'est ce que fait Orange en 4 jours ! 80 % des sociétés françaises ont un chiffre d'affaires de moins de 100.000 euros." En revanche, la filière se structure et se consolide. "La France a connu une phase de création d'entreprises exponentielle au cours de ces dernières années mais elle ne se développe plus de manière anarchique. On comptait 1.800 entreprises dans le domaine du drone civil en 2013. Il y a eu un pic en 2017 avec 6.000 sociétés. On est retombé à 5.000 en 2018 pour des raisons d'organisation et de structuration du marché."