QUAND LA SCIENCE DU CERVEAU REVOLUTIONNE L'ECOLE
Très écoutés par le ministre de l'Éducation, les scientifiques de plusieurs disciplines - sciences cognitives, neurosciences, sciences de l'éducation - veulent aider à rendre l'école plus efficace et à réduire les inégalités grâce aux connaissances sur les mécanismes de l'apprentissage. Sophie Gargowitsch est maire de Blanquefort-sur-Briolance, dans le Lot-et-Garonne. Confrontée à la fermeture de l'école du village, cette professeur d'anglais s'est retroussé les manches avec l'ensemble des acteurs - de la ministre de l'Éducation nationale de l'époque aux parents d'élèves - pour lancer il y a deux ans une école publique Montessori où les élèves viennent aujourd'hui avec le sourire. Pour la rentrée 2018, elle vient même d'ouvrir une nouvelle classe, fait assez rare en milieu rural pour être signalé. En prime, elle a redynamisé la vie locale en attirant une centaine de nouveaux habitants. « Pour la rentrée de 2016, nous avons aménagé les classes et créé le matériel nécessaire » , se souvient l'élue. « Les enfants sont bienveillants, ceux qui savent aident les autres. Ils ont plus de recul et de réflexion. Nous sommes un village passerelle vers une nouvelle société. » Car la recherche scientifique et notamment les techniques d'imagerie cérébrale ont aujourd'hui largement validé les idées novatrices de Maria Montessori sur l'éducation formulées il y a cent ans - l'engagement actif de l'enfant ou encore la consolidation par la répétition.