AUTOMATISATION : L'EMPLOI ET LES COMPETENCES AU CENTRE DES INQUIETUDES
La place des robots sur le marché du travail pourrait transformer profondément les métiers de demain dans l'industrie. Face à cette mutation, la formation aux outils de demain devient un enjeu central pour les opérateurs et les cadres du secteur industriel. Sur le front de l'emploi, le déploiement de l'industrie du futur suscite régulièrement de vifs débats. Les travaux récents montrent une hausse importante des métiers automatisables dans les prochaines années ou décennies. Le cabinet Roland Berger estimait dans un rapport que 42% des métiers étaient automatisables d'ici à une vingtaine d'années. Selon une autre étude de l'université d'Oxford, « 47 % des emplois aux États-Unis connaissent un risque accru d'automatisation dans les vingt prochaines années » . Si les chiffres et les méthodes utilisées dans ces rapports sont loin de faire l'unanimité, beaucoup de spécialistes s'accordent à dire que le contenu des emplois et les compétences requises sont amenés à grandement évoluer. « Ainsi, si l'automatisation peut avoir un effet négatif à court terme sur l'emploi, les gains en termes de productivité, de compétitivité et de qualité peuvent conduire l'industrie qui a modifié ses procédés de production à capter de nouvelles parts de marché et donc à se développer sur le long terme », souligne l'institut Montaigne dans son récent rapport. Tout l'enjeu des prochaines années va reposer sur la formation, comme le souligne la chercheuse Anaïs Voy-Gillis :