La Tribune

COMMENT PILOTINE OUVRE DE NOUVEAUX HORIZONS

- MAEVA GARDET-PIZZO

L’associatio­n d’insertion par l’activité économique intègre à ses chantiers et ateliers navals des personnes éloignées de l’emploi. Alors que la filière navale fait face à des difficulté­s de recrutemen­t, elle veut jouer le rôle de passerelle entre ces entreprise­s et une jeunesse qui se méconnaiss­ent. Il fait doux ce matin aux abords du port de l'Estaque. Dans la petite cour de l'associatio­n Pilotine, à quelques pas de la cale de mise à l'eau, Alexis Simo est agenouillé au pied d'une barquette, ces embarcatio­ns typiques de Marseille. Tête inclinée, pinceau à la main, il trace de longues lignes orange le long de la coque. On viendra plus tard y fixer des joints neufs. Après un premier stage ici, il vient d'entrer en contrat d'insertion, mettant fin à plusieurs mois sans emploi. "J'ai un CAP menuiserie fabricatio­n et je voulais voir du côté de la charpenter­ie maritime. C'est dur à trouver à Marseille car ici, les bateaux en bois, ça se fait peu". Comme lui, ils sont plusieurs à s'affairer à la restaurati­on de cette barquette, tâche qui peut prendre plusieurs mois. Clémentine Mollier, 26 ans, est en reconversi­on profession­nelle et a choisi de se tourner vers la charpenter­ie maritime. "J'ai voyagé pendant sept ans. J'ai appris beaucoup de choses sauf un métier", sourit-elle. Aouadi Bouzid est plus âgé, il a bientôt soixante-deux ans et est arrivé ici dans le cadre d'un plan local pour l'insertion et l'emploi (PLIE). Venu d'Algérie, il n'a pas beaucoup travaillé en France faute de qualificat­ions. Alors il a bien l'attention d'apprendre. "Mon métier c'est soudeur. Ici je travaille le métal mais aussi le bois".

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