LA DELICATE EVALUATION DES POLITIQUES D'AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
L’adoption d’un regard plus systémique devrait s’imposer dès le départ des programmes à fort impact territorial. Par Maurice Baslé, Université Rennes 1 Depuis les années 1960, les revendications des habitants en matière de politiques d'aménagement du territoire font l'objet d'une plus forte considération des institutions. Cela se traduit par des « attentions » dans les discours, et par l'attribution de subventions publiques dédiées au fonctionnement ou à l'investissement. Ces moyens d'« arrosage » des territoires sont nombreux et souvent concertés : entre autres, des fonds européens et des subventions des régions ou des départements. « L'arroseur » gagne ainsi l'estime de « l'arrosé ». Les exécutifs centraux, quant à eux, revendiquent la pureté de leurs ambitions lorsqu'ils financent un effort de « réduction des inégalités territoriales », des compensations envers les territoires ruraux délaissés, ou des politiques spécifiques envers les massifs montagneux ou les îles... Tous prétendent soutenir un développement plus équilibré et surtout plus « durable ».
PEU D'ÉTUDES D'IMPACT
Délaissant les aspects électoraux, nous nous sommes demandés sur quelles connaissances s'appuient aujourd'hui les prévisions d'impact de ces politiques d'aménagement « équilibré et durable » dans les territoires métropolitains.